vendredi 28 novembre 2014

Pour le temps de l'avent - I

Le temps de l’avent couvre les quatre dimanches qui précèdent la fête de Noël. En communion avec les prophètes et les témoins du premier Testament, l’Eglise se place dans l’attente de la venue du Christ Jésus au cœur du monde.
Ce temps d’attente permet d’abord de préparer la fête de Noël ! Faire la fête :  oui, il importe, peut-être plus que jamais face à tous les discours de morosité et de crise, de savoir se réjouir et de partager la joie de l’Evangile. Ne pas se soumettre et s’abandonner à la critique sombre et facile du monde, de notre société de consommation ; car nous ne pouvons  y échapper : nous sommes dedans !  Alors à nous de savoir et de dire au nom de quoi nous nous réjouissons : le cadeau de Dieu, le don au-delà de tout don, Christ né dans le monde !
Un temps pour préparer la fête et la réjouissance ; l’avent est aussi un temps qui permet de vivre l’espérance de la foi chrétienne. Dans la joie savoir vivre l’audace qui s’enracine en Dieu. Dieu qui vient dans le monde, qui vient se lier à notre humanité, faire Alliance pour que surgisse le Royaume !  L’Avent est préparation de l’événement : naissance du Christ, surgissement du Royaume : notre Foi appelle la réalité du monde et de nos vies à se transformer avec Christ en se mettant à l'écoute de sa Parole !
Ainsi le pasteur Charles Wagner écrivait dans son livre l’Ami :
« La foi est Confiance en Dieu, et non la complaisance d’un esprit prêt à tout accepter, ni cette élasticité de l’aptitude à croire, permettant de l’étendre jusqu’à l’invraisemblable et même l’absurde.
L’homme de peu de foi est celui qui se méfie de la solidité de l’Univers et de son organisation. Il n’a qu’une médiocre confiance dans le résultat final. L’impression qu’il reçoit du spectacle universel, comme de la vie des hommes, est une impression de désordre et d’incohérence, à laquelle il ne peut opposer aucun contrepoids.
L’homme de foi, lui aussi, voit le chaos, l’injustice de la vie, l’impassible brutalité des lois naturelles. Mais il ne se résigne pas à la sentence de la fatalité aveugle. Les vestiges de l’Esprit qu’il sent en lui l’empêche de s’abandonner et de se soumettre. S’il est plongé dans la nuit, accueilli par la tourment, la boussole l’empêche de se désorienter. Il n’admet pas que la cause soit jugée et reste sans appel. Sous le coup même qui l’assomme et semble péremptoire, il dit : « Je maintiendrai ! » Au fond, la foi c’est l’audace pousser jusqu’à l’infini : « Notre foi c’est la victoire qui a vaincu le monde » (Jean 5, 4) »

jeudi 20 novembre 2014

Etude biblique sur le prophete Michée

En complément au texte de la première séance voici la chronologie biblique qui nous a servi de base lors de l'introduction
Et voici le texte de la deuxième séance de l'étude biblique sur le prophète Micheé de ce mois de novembre

mardi 4 novembre 2014

Les prédications du mois d'octobre et de ce début novembre sont en ligne.
Il manque les dimanches 12 octobre pour cause d'absence et 19 octobre pour cause de culte participatif sur "le sens du culte" - les participants au culte se retrouvaient en petits groupes d'une dizaine pour partager une prédication autrement
De même en novembre : dimanche prochain culte catéchétique avec prédication construite par les ados et dimanche d'après synode régional.
Donc prochaine prédication le 23 novembre pour le Christ roi...

mardi 7 octobre 2014

Etude biblique sur le livre du prophète Michée

Ce mardi 7 octobre à 15 h. s'ouvre à Béziers le cycle annuel de l'étude biblique de l'après midi sur le prophète Michée (une rencontre par mois le mardi à 15 h.).

Vous trouverez ici le texte de l'introduction


BONNE LECTURE !

TROUVE SUR LE NET : le document d'un cours de J.D. MACCHI, professeur à la faculté de théologie de Genève, donnant une introduction au prophète Michée ICI

mardi 16 septembre 2014

Prédications

Les prédications prononcées au temple de Béziers depuis le dimanche 2 août sont en ligne dans les pages ci-contre...
Bonne lecture !

vendredi 29 août 2014

Pourquoi prier ? Pour quoi prier ?



Seigneur, donne-nous la prière comme on donne un verre d'eau au voyageur du désert.
Seigneur, donne-nous la prière comme on donne le feu au voyageur de la nuit.
Seigneur, donne-nous la prière comme on donne le chant au voyageur des abîmes.
Seigneur, donne-nous la prière comme on donne remède aux blessures ouvertes.
Seigneur, donne-nous la prière comme on donne un baiser au temps des solitudes.
Soeur Myriam



Pourquoi prier ? ou pour quoi prier ?Cette question revient souvent en entretien ou en visite. Que nous ayons une image toute-puissante d'un Dieu lui-même tout-puissant : « rien ne sert de prier puisqu'il n'a pas besoin de nous pour savoir ce qu'Il a à faire » ; ou que nous soyons, au contraire, marqué par la Parole de la croix d'un Dieu révélé dans la faiblesse : « rien ne sert de prier puisque, sans pouvoir, Dieu ne peut pas grand-chose pour nous ».
« Rien ne sert de prier » cette affirmation renvoie la prière à une utilité et donc à un besoin que nous aurions face à certaines situations de parler, de dire quelque chose à Dieu, de lui demander quelque chose, ou encore de déposer sous ses regards un sujet – la jeunesse de notre église - , une circonstance -  la situation des chrétiens d'Irak - ou un ami – tel ou telle hospitalisé(e). Acte de parole, la prière voudrait avoir une utilité, une fin, un but.
C'est alors que nous pouvons nous souvenir d'un extrait d'une confession de foi de Dietrich Bonhoeffer : « Je crois que Dieu veut nous donner chaque fois que nous nous trouvons dans une situation difficile la force de résistance dont nous avons besoin. Mais il ne la donne pas d’avance, afin que nous ne comptions pas sur nous-mêmes, mais sur lui seul. Dans cette certitude, toute peur de l’avenir devrait être surmontée. »
Acte de parole, je crois que la prière peut avoir pour but de nous reposer dans cette certitude. Priant ; il s'agit de passer de la peur à la confiance, malgré tout. Il ne s'agit pas de manquer de lucidité : certains sujets, certaines circonstances, ou la situation de tel ou telle ami(e) peuvent être sombres, marqués par le mal, et sembler sans avenir. Alors, ne pas renoncer à la prière c'est rappeler que la lumière brille dans les ténèbres, que victoire a été donnée au bien et que l'avenir est connu de Dieu seul.
Pourquoi prier ? Acte de parole, geste de confiance et d'espérance, la prière ne croit pas forcément au miracle, mais elle est parole d'une vie plus forte que toutes les morts, et elle parle – même parfois en silence - d'un amour qui nous donne d'entrer, en communion avec toutes celles et ceux qui prient et avec le Christ qui nous ouvre le chemin, dans l'éternité de Dieu.

dimanche 6 juillet 2014

mardi 6 mai 2014

une anthropologie ou DES anthropologieS bibliqueS ?



Peut-on parler d’une anthropologie biblique ?
Le débat sur la bénédiction l’a mise au premier plan – la Bible véhiculerait une anthropologie – une compréhension de l’humain – qui ferait norme ou cadre pour dire comment Dieu envisage l’homme et la femme. Dans le débat actuel, avec ce cadre ou cette norme, le mariage de personnes de même sexe et sa bénédiction, serait soit tout à fait condamnable, soit souhaitable… au choix des partisans d’un camp ou de l’autre.
Entendons-nous que cela  suppose que dans un cas comme dans l’autre, les Ecritures soit univoques ? C’est sous-entendre que de la Genèse à l’Apocalypse une seule définition de l’humain prévale, et qu’une seule vision de l’humain s’impose pour le millénaire qui a vu la constitution de l’écrit biblique (si l’on part de la période monarchique – 1000 av. JC ; jusqu’à la rédaction des derniers textes du nouveau testament – 120 ap. JC). C'est-à-dire que pour transposer la chose de manière contemporaine : nous aurions aujourd’hui la même vision de la vie, de l’humanité, de la valeur de l’humain qu’en l’an mille. Reconnaissons qu’en matière d’égalité homme-femme, que sur la place des enfants ou le regard que nous portons sur nos anciens, grâce à Dieu, les choses ont évoluées, en mille ans ! Et nous voudrions que pour les millénaires précédents les choses soient fixées une fois pour toute : c’est manquer de raison et de foi… en un Dieu qui fait germer sans cesse du nouveau !
Bref parler d’anthropologie biblique au singulier et de manière univoque c’est forcément occuper une place idéologique. Une place qui ne peut pas être celle du lecteur de la Bible, qui travaille les Ecritures comme il souhaite que son écoute du texte travaille sa vie. N’en déplaisent à ceux qui en appellent au Sola Scriptura comme à une évidence, il faut lire les Ecritures pour comprendre qu’il n’y a pas de réponse prête à porter, pas de réponse évidente à dire. Le regard que nous portons sur l’être humain – à la fois juste et pécheur – doit sans cesse s’ajuster à la réalité humaine et à l’amour exigeant de Dieu. Je crois qu'il n'y a pas une anthropologie biblique mais DES anthropologieS bibliqueS.
Ainsi, pour prendre un exemple concret dans le débat actuel, beaucoup citent le texte de la création de Genèse 1 : quand Dieu créé l’humain à son image et qu’il le créée « homme et femme ». Notons que cette référence est un choix ; un choix que le texte biblique n’impose pas, puisqu’il porte en son sein un deuxième récit de création dans lequel la femme est créée en vis-à-vis de l’homme, sans aucune notion d’image de Dieu. Deux textes qui disent deux anthropologies différentes, deux visions de l’humain différent, à deux chapitres de distance. Différents ne veut pas dire contradictoire : notons que ces deux textes insistent ensemble sur la différenciation des sexes, certes. Mais toute la Bible n’en va pas ainsi. En sens contraire, l’apôtre Paul insistera sur la fusion de l’humanité en Christ, effaçant les différences dans une communion égalitaire par delà les critères religieux, sociaux, et sexuels: « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ Jésus : vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous, vous êtes un en Christ Jésus » (Galates, chap. 3, v. 26s). C’est aussi une anthropologie biblique possible, disponible dans le texte.
Je crois donc qu’il n’y a pas une anthropologie biblique univoque qui doive formater aujourd’hui notre vie d’église mais des anthropologieS au pluriel. D’autant qu’il faudrait, avec un point de vue réducteur et uniformalisé, renoncer à un certain nombre d’avancées ecclésiologiques ; car avec le Sola Scriptura érigé en loi, sans interprétation ni témoignage intérieur de l’Esprit : quid du ministère féminin ? Car, tout comme il est clairement écrit que l’homosexualité dans la Bible est un péché, il est aussi clairement écrit que les femmes doivent se taire dans les assemblées – faut-il au nom du Sola Scriptura que nous renoncions à avoir des collègues femmes ? Je ne le crois pas, une fois encore nous ne pouvons renoncer au débat de l’interprétation, à la réception communautaire des textes, au travail ensemble des Ecritures. 
La relation entre Dieu et l’humain dans la Bible est peinte en plusieurs couleurs, à nous de trouver les teintes dominantes pour la dire aujourd’hui. Sans évidence, mais avec confiance : l’Éternel nous accompagne aujourd'hui comme hier. Et puisque la tentation est là, je crois qu'il faut la dénoncer : renoncer au débat quant à la réception des Ecritures aujourd’hui, serait nuire à ce qui fait le sens même de l’église. L'église doit demeurer la communauté des croyants rassemblée autour du Christ vivant, se révélant par les Écritures et non autour de quelques clercs soi-disant inspirés et décidant pour les autres. En matière d'anthropologies comme sur beaucoup d'autres sujets, il n'y a peut-être pas d'évidence biblique, du coup je crois que l'église doit demeurer un espace où la rencontre, le dialogue et le débat soient ouverts, en dehors de toute crispation sur une vérité autre que le Christ lui-même.

mercredi 23 avril 2014

BENEDICTION ET THEOLOGIE DE L'ALLIANCE - c'est quoi le rapport ?



Beaucoup de détracteurs de la démarche synodale sur la bénédiction appellent à penser la bénédiction dans le cadre de la théologie de l’alliance, comme si ce cadre s’imposait de lui-même ! Notons que l’encyclopédie du protestantisme dans son article sur l’alliance souligne que « Le plus grand théologien réformé de notre siècle, Karl Barth, a pris ses distances par rapport à l’ancienne théologie de l’alliance »[1]. Sauf à faire de Barth un affreux libéral, on peut donc mettre en question légitimement la théologie de l’alliance et rester un théologien réformé…

Ce d’autant que c’est bibliquement que l’on peut mettre en question cette importance de la théologie l’alliance. Ainsi l’exégète Claus Westermann dans sa théologie de l’ancien testament écrit : « Dans une prétendue théologie de l’alliance, on a essayé de donner à ce concept un sens déterminant tout l’Ancien Testament. Ici s’exprime un parti pris qui ne rend pas justice aux éléments constitutifs du Livre »[2] ; et l’exégète démontre alors, entre autres, 1- que l’événement du Sinaï, souvent considéré comme la conclusion de l’alliance avec les 10 commandements, n’est qualifié d’alliance qu’a-postériori dans une rédaction deutéronomiste et « on ne saurait pourtant s’y référer en faveur de la conclusion d’une alliance au Sinaï »[3]. Mais surtout, l’exégète souligne que le terme hébraïque berit est loin d’être univoque et sert à qualifier l’alliance, la loi, la promesse ou l’engagement et qu’il ne peut être réduit à l’alliance seule.

Ces réserves bibliques importantes, étant posées sur l’importance même du sujet – de quoi parle-t-on ? Dans le protestantisme classique un des textes clés pour penser la théologie de l’alliance est le Consensus Helvétique de 1675 (C.H.). Texte qui suit le parti-pris dénoncé par l’exégète, dans lequel l’alliance apparaît comme fondamentale pour penser l’histoire de la relation entre Dieu et l’humanité.

Car, il s’agit bien de décrire l’histoire de la relation entre Dieu et les hommes en deux temps : l’alliance des œuvres et l’alliance de la grâce. Le C.H. tend à définir le cadre la pensée orthodoxe pour éviter toute division dans l’Eglise de Dieu (Canon 26) et condamne ainsi toute tentative de vouloir rajouter une alliance naturelle (Canon 25) ou tout enseignement contraire aux confessions de foi de la réforme et aux Ecritures (Canon 26). Dans ce qu’on peut qualifier d’opération d’orthodoxie, le C.H. défini deux alliances, reprenant la division Paulinienne autour d’Adam et du nouvel Adam. Le Canon 22 pose très clairement ce cadre :  

« Il y a deux manières par lesquelles Dieu, qui est un juste juge, a promis de justifier l’homme : l’une dans la loi, l’autre dans l’Évangile. Dans la loi, il promet de déclarer l’homme juste en conséquence de ses œuvres ou de ses propres actions. Dans l’Évangile, il s’engage à le traiter comme tel en considération de l’obéissance ou de la justice d’un autre, savoir Jésus-Christ, notre répondant, dont l’obéissance est imputée par grâce à celui qui croit. Le premier de ces moyens sert à justifier l’homme innocent, le second, à justifier l’homme pécheur et corrompu. Conformément à ces deux moyens de justification, l’Écriture établit deux Alliances, l’une des œuvres, et l’autre de la grâce. Celle des œuvres a été traitée avec le premier Adam, et, en lui, avec chacun de ses descendants. Le péché ayant rendu cette première alliance vaine et inutile. Dieu en a traité avec les seuls élus, dans le second Adam, une seconde, qui est éternelle et qui ne sera point sujette à l’abrogation comme la première. »

Les deux alliances sont donc liées à la justification – la première Alliance des Œuvres liée à la loi et à la justification par les œuvres – la seconde Alliance de la Grâce liée à l’évangile et à la justification par la foi. La première ayant été rendue « vaine et inutile » par le péché[4] la foi nous invite à vivre sous l’alliance de la grâce. Une alliance dans laquelle la loi de la foi prévaut pour tous ceux qui sont sauvés par élection éternelle[5].

Clarifions pour en rester sur le thème de l’alliance, que pour le C.H., « première » et « seconde » ne sont pas des qualificatifs chronologiques – les deux alliances ne sont pas deux moments ou deux temps. La justification par la grâce est disponible dès l’ancien testament – et il faut distinguer dans cette alliance de la grâce, deux économies – c’est ce que précise le canon 24 du C.H. :

« [l’Alliance de la grâce]… a eu, suivant la diversité des temps, des économies différentes. Car, quand l’apôtre Saint Paul désigne la dernière économie par ces mots : La dispensation de la plénitude des temps, il nous fait assez clairement entendre qu’il y a eu une autre économie et une autre dispensation dans les siècles qui ont précédé le temps que Dieu avait marqué pour la prédication de l’Évangile. Mais dans toutes ces deux économies de l’Alliance de grâce, les élus n’ont été sauvés que par l’Ange de la face, par cet agneau immolé dès la fondation du monde, par Jésus-Christ, par la connaissance de ce serviteur juste et par la foi en lui, aussi bien qu’en son Père et en son Esprit. Car Jésus-Christ est toujours le même, hier, aujourd’hui et dans tous les siècles, et nous croyons que c’est par la grâce du Seigneur Jésus-Christ que nous serons sauvés de même qu’eux, savoir les Pères. Les mêmes fondements demeurent inébranlables dans tous les deux Testaments. »

En s’appuyant sur ce que nous pouvons appeler aujourd’hui "la préexistence du Christ" sur "le Jésus de l’histoire", l’alliance de la grâce peut s’inaugurer dans l’histoire au même moment que l’alliance des œuvres. Nous trouvons là ce que nos consciences modernes ont appris à appeler un anachronisme ; anachronisme similaire à celui qui permet à l’apôtre Paul de faire d’Abraham un croyant justifié par la foi dans le chapitre 4 de sa lettre aux Romains. Cet anachronisme étant porteur du sens d’éternité dans la relation entre Dieu et son peuple.

Voilà ce qu’il en est de la théologie de l’alliance dans le texte de référence pour la foi réformée qu’est le Consensus Helvétique. Faut-il le souligner, ce texte ne parle pas de bénédiction, ni de bénédiction communautaire ni bénédiction de personne(s). Le lien entre la bénédiction et la théologie de l’alliance n’est pas du tout évident. Aussi, il me semble que l’on peut à juste se titre se demander pourquoi et à quelle fin ce cadre s’imposerait pour penser la bénédiction en église aujourd’hui ? Ou inversement, en quoi réfléchir à la bénédiction met-il en question cette théologie de l’alliance ? Le rapport n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît... 


[1] Mario Megge, « alliance », encyclopédie du protestantisme, CERF / LABOR & FIDES, 1995, p. 21
[2] C. Westermann, Théologie de l’ancien testament, LABOR & FIDES, 2002,  p. 49
[3] Idem, p. 50
[4] Détaillé au canon 10 : « [Adam] a perdu, pour ses descendants ainsi que pour lui-même, les biens qui étaient promis dans l’alliance des œuvres » 
[5] le C.H. développant classiquement une théologie prédestinationiste au canon 13 : « Comme Jésus-Christ a été élu de toute éternité pour être le chef, le prince et l’héritier, c’est-à-dire le Seigneur de tous ceux qui sont sauvés, dans le temps, par sa grâce, il a aussi été fait, dans le temps, médiateur de la nouvelle Alliance, uniquement en faveur de ceux qui lui ont été donnés par l’élection éternelle pour être son peuple propre et particulier, sa postérité et son héritage. Car, c’est pour les élus seuls qu’il a, suivant le décret de Dieu le Père et de sa propre volonté, souffert d’une mort cruelle. Il n’a ramené qu’eux seuls dans le sein de la grâce, il n’a réconcilié qu’eux seuls avec Dieu le Père, justement irrité, et n’a délivré aucune autre personne de la malédiction de la loi. Notre Sauveur Jésus-Christ sauve son peuple en le délivrant de ses péchés ; il a donné son âme pour la rédemption de plusieurs, pour ses brebis qui prêtent l’oreille à sa voix. Ce n’est que pour elles qu’il veut bien prier comme sacrificateur appelé de Dieu ; il ne prie point pour le monde. Par conséquent, Jésus-Christ étant mort, les élus seuls, qui deviennent dans le temps de nouvelle créatures, ces élus, pour lesquels il s’était offert comme une victime d’expiation, sont censés morts avec lui et justifiés de tout péché. Ainsi, la volonté de Jésus-Christ mourant conspire parfaitement avec le décret du Père et avec l’opération du Saint-Esprit. »

dimanche 20 avril 2014

Louange pour le matin de Pâques



Dieu de la vie : Alléluia !
Tu es le Dieu fidèle !
Par delà l’épreuve, tu donne ta paix,
Par delà toutes nos morts, tu nous appelle à la vie
Alléluia !
Tu es le Dieu de la joie !
Tu nous invites à entrer librement dans la réjouissance de ton règne,
Tu es le Dieu vainqueur de nos hésitations et de nos angoisses,
Alléluia !
Tu es le Dieu d’amour !
Nos vies ont du prix à tes yeux, dans ton amour tu nous relèves,
Tu nous veux vivants et libres :
Dieu de nos vies : Alléluia !

mardi 15 avril 2014

Prédication du dimanche des rameaux

BENEDICTION ATTITUDE !
La prédication des rameaux est en ligne...

ET CELLE DU VENDREDI SAINT AUSSI... 

dimanche 9 mars 2014

1er dimanche du carême



Pendant la cinquantaine de jours que dure le carême, la communauté des croyants s'associe au cheminement du Christ aboutissant à la semaine sainte : Rameaux – entrée à Jérusalem –, Jeudi Saint – institution de la cène –, Vendredi Saint – crucifixion et mort –, et finalement : silence du Samedi Saint – pour que surgisse l’aube nouvelle de Pâques !


La contemplation du Christ marchant en confiance dans notre monde vers l’épreuve, ouvre à l'écoute de la peine et du questionnement des hommes et elle oriente notre prière pour eux et pour le surgissement du royaume dans notre monde.

mardi 4 février 2014

Joie à partager



Dans les Ecritures, au livre du prophète Esaïe, il est écrit :


Le désert et le pays desséché s’égayeront ;
La plaine aride tressaillira d’allégresse et elle fleurira comme le narcisse,
Elle se couvrira de fleur et tressaillira,
Avec chants d’allégresse et cris de joie
Esaïe, chap. 35, v. 1 et 2

Le Parole qui vient de Dieu nous est donnée comme l’eau à la fleur
Nécessaire pour notre vie, elle nous permet de nous ouvrir.
Nous ouvrir au prochain, à nous même, à Dieu lui-même, à la surface du monde. 
A la surface du monde, la Parole nous appelle à être les fleurs de l’Eternel. 
Vie donnée, ouverte, partagée, joyeuse... 

Nous sommes appelés à couvrir la steppe aride !
Que nos couleurs de joie fassent tressaillir 
le désert de la morosité du monde,
par la bonne nouvelle !